Zu Gast: Droit au bonheur

Cet article a été écrit par Mandy Arendt, Conseillière à Colmar-Berg et Membre du comité exécutif, et publié le 9 septembre dans le Lëtzebuerger Land.

Il y a des gens qui rêvent pendant des années, voire des décennies, d’un grand bonheur familial. Personnellement, j’ai la chance que j’ai ma petite famille et ça me rend vraiment heureuse. Mais je sais qu’il y a également un grand nombre de femmes qui ont un autre désir profond – celui d’un avenir sans enfants. À ce moment, cependant, elles sont souvent confrontées à des préjugés. « Pourquoi tu ne veux pas ? », « Attends jusqu’au moment où tu rencontreras le bon, et puis… ».

Il faut savoir que de nombreuses femmes sont conscientes très tôt du fait qu’elles ne souhaitent pas avoir des enfants. Pour elles, la peur de tomber enceinte de façon involontaire lorsqu’elles sont sexuellement actives est omniprésente – aucun moyen de contraception ne garantit une protection à 100 %. Et ceci constitue une pression mentale constante pour ces femmes.

Une piste susceptible de mettre fin à cette peur est la stérilisation. Mais une telle intervention médicale n’est pas donnée, car la CNS ne prend pas en charge les frais en question, de l’ordre de 5 000 €. Le cas échéant, si une telle demande est formulée, il faut éventuellement et au préalable se soumettre à une analyse psychiatrique. Ceci est non seulement stressant d’un point de vue mental, mais constitue également une discrimination sociale, puisque des femmes aux revenus modestes ne sont pas à même de s’offrir une telle opération.

Ce sont essentiellement de jeunes femmes qui doivent surmonter des obstacles importants lorsqu’il est question de stérilisation. Il n’y a presque pas de médecins, femmes ou hommes, prêts à procéder à une telle intervention. On conseille aux intéressées d’attendre, dans l’hypothèse qu’un éventuel souhait d’avoir quand même des enfants s’installera plus tard. On semble avoir  peur du fait que le choix risque peut-être d’être regretté plus tard.

Même dans les cas où la patiente présente un avis psychiatrique favorable, ce n’est pas une garantie pour elle que l’intervention soit faite. Alors que le médecin pourrait suggérer une congélation de l‘ovocyte afin de laisser la porte ouverte à un éventuel souhait futur d’avoir un enfant. Or, il paraît qu’il existe une règle non écrite prévoyant qu’il faut être âgée de 35 ans au moins et, si possible, avoir déjà eu des enfants, pour pouvoir bénéficier d’une stérilisation.

Les jeunes hommes aussi ne sont pas toujours dans une position confortable, mais parce que qu’une vasectomie est réversible et que la stigmatisation sociale relative au désir d’enfant jour un rôle moindre, ils ont plus de chances de trouver quelqu’un qui soit d’accord pour les aider.  

Étant donné qu’il est très difficile pour les jeunes femmes de trouver une  personne au Luxembourg répondant à une demande de stérilisation, de nombreuses femmes traversent la frontière pour ce traitement médical. C’est vraiment une preuve d’incapacité pour notre pays, alors que ce dernier souhaite se donner une image moderne et favorable à l’égalité des chances.  

Les ministres Lenert et Haagen ont mis récemment une proposition sur la table allant dans le sens d’une prise en charge de la stérilisation par la CNS. Même s’il s’agit là d’un pas important en vue d’éliminer une discrimination sociale, que peut bien représenter un tel remboursement par la CNS s’il n’est pas possible de trouver un spécialiste pour faire l’intervention nécessaire ? Tous les genres devraient avoir le libre choix d’avoir des enfants ou non.  

Pour terminer, voici encore une anecdote personnelle :

Une de mes connaissances a essayé pendant des années de trouver un médecin au pays jusqu’au moment où elle en a trouvé un en Allemagne qui a compris que son souhait de mener une vie sans enfants ne correspondait pas à une « phase », mais à un désir profond. Une fois la stérilisation effectuée, cette femme a réellement compris l’ampleur de son soulagement. Encore deux mois après l‘opération, en évoquant ce qui lui est arrivé, elle avait des larmes de bonheur aux yeux et sa décision la comblait de bonheur. C’est exactement ce que je souhaite à toutes ces femmes qui ne veulent pas avoir d’enfants – le droit au bonheur.

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