Notre programme cadre pour les élections communales est sous le slogan des solutions équitables pour aujourd’hui et demain.
Vous pouvez le lire ci-dessous.
Les Pirates s’engagent depuis leur fondation pour une démocratie plus participative. La politique doit être plus proche des citoyens et la population doit enfin pouvoir discuter avec les décideurs politiques. Beaucoup de gens ont des idées et aimeraient les partager, mais très souvent ils ne savent pas comment, ou alors ils ne veulent pas être actifs dans un parti. Le parti des Pirates veut donner aux gens la possibilité de contribuer activement à la vie communautaire par d’autres moyens.
Rassembler les citoyens et leur donner une plate-forme officielle pour mettre en œuvre leurs idées. C’est l’idée du conseil citoyen.
Ce conseil citoyen doit être composé de manière aléatoire et représenter la population de la commune. Une partie du conseil des citoyens pourrait être directement élue par la commune. La moitié du conseil citoyen sera renouvelée tous les 3 ans. Le mandat au conseil citoyen sera incompatible avec un mandat au conseil communal et un mandat dans les commissions consultatives.
Le conseil citoyen doit pouvoir travailler de manière autonome et faire des propositions au conseil communal, auxquelles les décideurs politiques doivent réagir. Le conseil citoyen devrait également recevoir un budget du conseil communal pour couvrir l’organisation du conseil (secrétaire, etc.) et pouvoir réaliser ses propres projets.
Les Pirates veulent un échange actif et une discussion avec les citoyens. La municipalité devrait organiser des réunions de citoyens au moins deux fois par an, où les citoyens et les élus communaux peuvent se réunir et discuter d’idées, de problèmes et de doléances. Lors de ces assemblées citoyennes, les responsables politiques doivent présenter leurs projets futurs et organiser des heures de questions publiques, au cours desquelles les citoyens peuvent exprimer leurs opinions, poser des questions et soumettre des propositions.
Le conseil communal est l’organe le plus important de la politique locale. Ici sont pris les décisions les plus importantes pour les habitants de la commune. Grâce à plus de transparence et à un meilleur accès à l’information au sein du conseil communal, nous assurons une plus grande participation citoyenne. Cela renforce notre démocratie.
Les Pirates exigent :
Le collège échevinal doit rendre publics les procès-verbaux de ses réunions, afin que le conseil communal puisse exercer sa fonction de contrôle.
Diverses lois stipulent qu’une commune doit avoir des commissions consultatives pour discuter de divers sujets politiques (par exemple : la commission scolaire). Ces commissions traitent de projets politiques et administratifs concrets et, par conséquent, le citoyen doit également être informé de ce qui y est discuté.
Les pirates exigent que,
Les Pirates sont d’avis que dans le cas de dossiers importants, de projets ou de grandes questions budgétaires dans une commune, les citoyens doivent être entendus et doivent avoir le droit de prendre les décisions y afférentes par eux-mêmes.
Les Pirates permettraient plus de participation
Le budget participatif consiste à créer une opportunité qui permet aux citoyens d’avoir leur mot à dire sur les dépenses publiques. Concrètement, un pourcentage du budget municipal devrait être mis à disposition pour le budget participatif. Les résidents peuvent alors décider, dans le cadre d’un processus transparent, où ces fonds doivent être investis. Non seulement les citoyens devraient participer à ce processus, mais également les associations professionnelles locales. À ce jour, plus de 4 000 municipalités en Europe ont déjà mis en œuvre cette forme de participation citoyenne.
Les Pirates sont favorables aux fusions communales. Les fusions permettent une meilleure utilisation des ressources et les communes qui fusionnent peuvent mieux planifier des projets plus importants. La décision d’une fusion communale doit être une décision des citoyens. Par conséquent, il est clair pour les pirates que la décision d’une fusion doit être prise par référendum.
Tout formulaire doit être accessible dans les 3 langues officielles du pays à la commune sans entraves. Les formulaires doivent être accessibles dans les bureaux de la commune ainsi que sur le site Internet. Les documents doivent également être accessibles pour des personnes ayant une déficience visuelle ou auditive.
Toute organisation au sein de laquelle une commune est représentée doit rendre public ses rapports, documents et réunions de la même manière que la commune elle-même. Si une commune collabore avec des entreprises privées sur des projets, alors il est clair que ces entreprises sont au service des citoyens, car l’argent des impôts y est investi. Les syndicats communaux relèvent du droit communal, mais en réalité ni le public ni l’opposition au sein du conseil communal ne sont informés de ce qui y est discuté et décidé. Les pirates veulent que les règles qui s’appliquent à la commune soient également respectées par les syndicats communaux.
Le site internet d’une commune doit être le lieu où les citoyens peuvent trouver toutes les informations sur la vie de la commune, où les associations peuvent faire de la publicité pour les événements et où sont partagées les informations sur la vie de la commune. Le site web devrait permettre un échange avec les citoyens et les organisations, par exemple par l’introduction d’un formulaire ou d’un forum public, où les citoyens peuvent faire déposer les problèmes de la municipalité.
Chaque année, les municipalités dépensent des centaines de milliers d’euros en licences informatiques, bien que dans de nombreux cas, il existe des alternatives moins chères et équivalentes. Beaucoup d’argent pourrait être économisé en s’appuyant sur des programmes open source, où le programme peut donc être adapté aux besoins de l’administration. Les Pirates s’engagent pour une solution nationale développée par le ministère de l’intérieur au lieu de s’appuyer sur un syndicat communal, comme le SIGI.
Les communes doivent rendre public et accessible les données qui ont été payées avec les impôts. Surtout, il ne suffit pas de numériser les documents et de les mettre sur le site Web au format PDF (par exemple le budget municipal), mais les données doivent être lisibles par machine, car c’est le seul moyen de faire une analyse. Les données doivent être mises à disposition sous forme ouverte sur data.public.lu.
La politique au dépens du climat et de la nature doit cesser.
Notre société ne peut pas continuer à vivre aux dépens de la faune et de la flore, mais une nouvelle politique doit fixer le cadre afin de créer une économie qui vit en harmonie avec les ressources de notre planète. Les communes doivent prendre leurs responsabilités.
Les Pirates travaillent pour que la politique communale reconnaisse la crise du climat, de la biodiversité et prenne ses responsabilités envers la nature et l’environnement. Chaque commune doit identifier son empreinte écologique et élaborer un plan avec des mesures concrètes pour la réduire.
Les mégots de cigarettes, les cigares, les chewing-gums ou le papier n’ont pas leur place sur le sol. Un seul mégot de cigarette peut potentiellement contaminer un mètre cube d’eau.
Les Pirates travailleront pour que
De nombreuses communes ont la chance d’avoir de belles forêts que les gens peuvent utiliser comme aire de loisirs, ce qui augmente la qualité de vie dans la communauté. En même temps, la forêt est importante pour maintenir l’équilibre environnemental et protéger les espèces. Les Pirates se sont engagés à protéger les forêts. Surtout, les zones Natura2000 doivent être préservées et ne peuvent plus être reclassées. Il doit toujours y avoir une zone tampon entre les zones naturelles et les zones bâties, pour permettre à la faune et à la flore d’avoir leur place de refuge.
Le bétonnage massif des places publiques doit cesser. Éviter le béton prévient les inondations et les températures élevées en été. Les grands parkings en surface doivent être recouverts par des alternatives, comme les grilles de gazon, le gravier, du paillis ou la grouine, même si cela implique un peu plus de travaux d’entretien. Même les cours d’école devraient redevenir un lieu où les enfants peuvent faire connaissance avec la nature et où des projets pédagogiques innovants pourraient être réalisés.
Les Pirates veulent la vraie nature au lieu de plantes ornementales artificielles, d’arbres et de fleurs isolés dans les rues de nos communes. L’horticulture communale devrait donc s’appuyer davantage sur la nature sauvage et les plantes indigènes. La croissance sauvage des plantes nécessite moins d’entretien, favorise la biodiversité et coûte finalement moins cher au contribuable.
A long terme, les Pirates veulent rendre chaque commune énergétiquement neutre. Cela signifie qu’une commune produise autant d’énergie qu’elle consomme. Pour arriver à ce point, il vaut développer des énergies renouvelables. Les énergies renouvelables sont des énergies locales qui profitent à la commune et à ses citoyens. Dans la mesure du possible, les bâtiments et les parkings communaux doivent être équipés de systèmes photovoltaïques et de pompes à chaleur.
Les règlements de construction dans les communes devraient stipuler que chaque nouvelle maison doit avoir des panneaux photovoltaïques sur le toit. Dans le cas de bâtiments existants ou une telle installation fait du sens, la municipalité devrait approcher activement les propriétaires pour participer au programme. Les démarches administratives doivent être prises en charge par la commune dans la mesure du possible.
La commune peut également prendre en charge le préfinancement de panneaux photovoltaïques, en louant le toit d’un bâtiment pour un euro symbolique et en remboursant le prêt par la vente d’électricité. Une fois le prêt remboursé, l’installation devient la propriété du propriétaire du bâtiment.
Il nous faut un bon réseau de recharge pour rendre l’électromobilité plus attrayante. En collaboration avec l’État, la commune doit veiller à ce que les lignes électriques soient renforcées afin que des bornes de recharge puissent être installées partout dans une commune. Lorsque les performances du réseau ne sont pas suffisantes, les bornes de recharge doivent être activées via une production d’électricité séparée (par exemple des panneaux photovoltaïques sur les toits des parkings).
Les Pirates soutiennent l’utilisation des nouvelles technologies de production d’énergie, tant que les sources d’énergie sont durables et utilisables de manière illimitée, ce qui est le cas du vent, du soleil ou de l’eau. À long terme, nous en bénéficions tous de l’utilisation de ces énergies, car elles peuvent être utilisées sans limites en ne produisent pas de déchets.
Les Pirates sont prêts à emprunter de nouvelles voies. Toutes les sources d’énergie possibles doivent être utilisées pour rendre la production d’énergie aussi efficace que possible. En plus des éoliennes classiques, l’énergie peut également être produite via de plus petites hélices ou des centrales éoliennes verticales (rotors Satonius) sur des routes très fréquentées. Ces éoliennes verticales peuvent générer de l’électricité sans pales de rotor et sont parfaites pour produire de l’énergie en ville ou à la campagne, où elles ne présentent pas de danger pour les oiseaux.
Afin d’utiliser l’énergie de l’eau, le recours aux stations d’épuration doit être, si le débit ici est suffisamment important. La géothermie, c’est-à-dire l’extraction de la chaleur par des couches profondes du sol, devrait également être utilisée et encouragée dans la mesure du possible.
L’eau est une ressource essentielle à la survie et nous devons donc l’utiliser avec parcimonie. Nous, Pirates, sont d’avis que le prix de l’eau devrait être facturé sur base de la consommation. Quelqu’un qui utilise plus d’eau devrait également payer plus. L’eau de pluie doit être collectée et utilisée dans les bâtiments publics de la municipalité. Des réservoirs d’eau de pluie peuvent être installés dans les lieux publics. Ses réservoirs peuvent alors être utilisés pendant les sécheresses de l’été pour arroser les plantes de la commune.
Nos enfants ont besoin d’endroits où ils peuvent grimper et jouer. Les aires de jeux peuvent être construites en synergie avec la nature et doivent être accessibles pour les petits enfants, les bébés ainsi que pour enfants à besoins spécifiques. Les jeux d’eau doivent fonctionner principalement avec de l’eau de pluie récupérée et non pas avec de l’eau potable. Un distributeur d’eau devrait être installé à côté de chaque aire de jeux ou terrain de sport public, afin que les enfants et leurs compagnons puissent s’hydrater.
Infrastructures et services de base, tels que
ne seront pas privatisé avec les Pirates, mais resteront dans les mains de l’État, des communes ou des syndicats communaux. Cela garantit que l’infrastructure sert l’intérêt public à long terme.
Les pirates veulent renforcer la vie villageoise et le sentiment d’appartenance dans nos villes et nos quartiers. Il faut donc assurer qu’un maximum de personnes puissent participer à la vie communautaire. La commune doit donc fournir les services et infrastructures en nécessaires.
Les terrains et bâtiments sportifs publics, financés par les impôts, doivent être accessibles au public et pas seulement à quelques associations sélectionnées. Une commune qui cofinance les tribunes ou le buffet d’un club de football doit garantir que cette infrastructure pourra également être réservée par d’autres associations ou citoyens. La commune pourrait ainsi fournir plus d’infrastructures pour que les gens puissent se rassembler.
Les associations locales sont l’âme d’une communauté. Ici, les gens avec des origines divers se réunissent pour passer un bon moment ensemble ou pour s’entraider. Chaque commune doit soutenir ses associations, y compris financièrement. Les subventions aux associations doivent être réparties selon des critères équitables.
Les grandes communes devraient organiser des festivals et des foires plusieurs fois par an, en particulier pendant les mois d’été, en collaboration avec les chefs d’entreprise et les associations locaux. Les rues doivent également être utilisées pour permettre des terrasses temporaires ou des stands de vente et ainsi permettre plus d’espace aux commerces locaux et à la vie communautaire dans nos rues.
Il doit être possible pour les habitants de faire leurs démarches dans la commune en dehors des heures de bureau traditionnelles, afin que les gens n’aient pas besoin de prendre de congés supplémentaires pour faire des démarches administratives. Soit en assouplissant les horaires d’ouverture des guichets dans les communes, soit en fournissant le plus possible les démarches administratives par voie numérique.
Les bâtiments historiques font partie du paysage d’une commune, ils racontent et informent sur l’histoire d’une localité. Les bâtiments, par exemple les gares qui ne sont plus utilisées, ne doivent pas rester vides, mais être à nouveau remplis de vie en les rénovant, afin que des services communaux, des associations ou des magasins locaux puissent s’y installer.
Les nouveaux résidents doivent être activement intégrés à la vie communautaire. Une idée est d’organiser une fois par an une journée d’accueil pour tous les nouveaux citoyens. Les citoyens doivent également être informés immédiatement lors de leur inscription dans la commune qu’ils peuvent s’inscrire sur les listes électorales communales.
Je peux mieux m’intégrer dans une communauté si je sais parler la langue. Un plus grand nombre de citoyens qui parlent la même langue implique un meilleur échange et améliore la vie communautaire. Chaque grande commune doit donc proposer des cours de luxembourgeois, afin de donner à nos concitoyens non-luxembourgeois la possibilité de mieux s’intégrer dans nos communes.
Un:e chargé:e des relations avec les citoyens doit être la personne de confiance des habitants dans une commune. Ce:tte représentant:e des citoyens doit accueillir activement les nouveaux habitants et leur expliquer les offres et les infrastructures dans la commune (qui, quoi, où, quand). En tant que personne joviale qui connaît chaque citoyen du quartier, la personne doit également servir de médiateur en cas de divergences d’opinion mineures et ainsi rendre la cohabitation dans le quartier plus agréable et digne.
Chaque commune doit désigner au moins une personne exerçant la fonction de délégué:e à l’intégration pour le service communal ou au sein du conseil communal. Cette personne devrait prendre en charge la sensibilisation et la formation des fonctionnaires et employés communaux en matière du vivre ensemble.
Chaque commune doit désigner au moins une personne dans un service ou dans le conseil communal qui figure comme délégué:e pour les personnes handicapées. Cette personne devrait prendre en charge la sensibilisation et la formation des fonctionnaires et employés en matière de cohabitation.
La numérisation pose des problèmes pour une partie de la population. Les Pirates s’engagent pour l’inclusion numérique et veulent impliquer tout le monde afin qu’eux aussi puissent bénéficier des avantages de l’internet. Cependant, cela ne se fera pas du jour au lendemain et il faut donc penser aux personnes qui ne peuvent pas bénéficier d’internet et de connaissances numériques. De plus en plus de bureaux de poste et de banques ferment et certaines personnes manquent alors le point de contact.
La commune devrait intervenir en collaboration avec le secteur privé afin d’établir des services où les gens peuvent se rendre physiquement. Une idée est l’organisation d’un guichet mobile qui se déplace chaque jour dans une ville différente et qui est situé dans un lieu central où les gens peuvent ensuite trouver un interlocuteur physique.
Les Pirates restent favorables au maintien des espèces car c’est le mode de paiement anonyme. Les services communaux doivent maintenir la possibilité de régler ses factures et ses impôts par espèces au guichet communal.
Les Pirates s’engagent à faire en sorte que le Wi-Fi gratuit soit disponible dans les lieux et bâtiments publics pour les résidents.
Les Pirates exigent que dans chaque nouveau quartier, un mélange entre habitation, travail, et un vivre ensemble doit être assuré. Les nouveaux bâtiments résidentiels doivent être multifonctionnels et immédiatement équipés de crèches, de cabinets médicaux, de commerces ou de bureaux. Chaque nouveau quartier devrait avoir un petit parc où les enfants peuvent jouer et où les adultes ont un lieu de rencontre.
Les communes frontalières devraient collaborer avec leurs communes voisines sur des projets communautaires, que ce soit dans le secteur des transports, du logement ou pour construire des infrastructures publiques qui sont à la disposition des résidents des deux communes.
Une commune qui, par exemple, ne dispose pas d’espace suffisant pour une nouvelle salle de sport, pourrait vérifier auprès de sa commune voisine si la salle de sport ne pourrait pas être construite de l’autre côté et être co-financée. Ces projets peuvent être réalisés grâce à des fonds communs.
Avec de tels projets, nous renforçons la cohésion européenne dans la Grande Région. Avec les prix actuels de la construction, cela pourrait être même une alternative moins chère pour les communes luxembourgeoises par rapport aux constructions dans le pays. À long terme, les coûts de fonctionnement de l’infrastructure pourraient également être partagés et les connexions et les relations avec nos voisins de la Grande Région s’amélioreraient
La crise du logement ne peut être résolue par le national seulement, mais les communes doivent également tout mettre en œuvre pour aider leurs habitants à continuer à vivre dans notre pays. Les communes devront faire encore plus d’efforts dans le futur proche pour offrir à leurs citoyens un toit au-dessus de leur tête.
Les communes elles-mêmes doivent devenir beaucoup plus actives sur le marché du logement en mobilisant, en viabilisant mais aussi en développant leur parc foncier constructible. Les communes disposant d’une marge de manœuvre financière devraient acheter des terrains à bâtir en collaboration avec le ministère du Logement, afin d’y construire ou de faire construire des logements.
Tout appartement appartenant à la commune ne devrait plus pouvoir sortir de la propriété publique ! Tous les terrains communaux doivent être utilisés pour créer des logements sociaux ou abordables. Soit la commune loue elle-même l’appartement avec possibilité de location-achat, soit l’appartement est mis en location via l’intermédiaire d’un organisme (Gestion locative sociale). En cas de vente d’appartements abordables, la commune doit, sans exception, utiliser son droit de préemption sur ces appartements.
Nous avons une pénurie de logements, et il est clair qu’il n’y a pas assez de logements qui peuvent être construits à court terme pour répondre à la demande actuelle. Le logement est un bien précieux et il faut donc établir des priorités lors de l’attribution des logements sociaux. Par conséquent, un système de points transparent devrait être mis en place, dans lequel les résidents, les anciens résidents ainsi que les personnes travaillantes dans une commune ont priorité lors de projets communaux.
Exemple : dans un appel d’offres, les années pendant lesquelles une personne a vécu, travaillé ou fréquenté l’école dans une commune doivent être examinées. En cas d’ex aequo entre les candidats, d’autres critères (enfants, bénévolat dans la communauté, revenu, etc.) doivent être considérés.
Les Pirates veulent que le plus grand nombre de gens aie la possibilité d’acheter leur propre logement, afin qu’ils puissent économiser du capital au fil du temps. Les communes peuvent donc offrir la possibilité de louer avec option d’achat.
Le logement est un besoin fondamental qui définit une vie. Une maison est une opportunité pour les gens de se construire une vie dans un environnement stable. L’aide est nécessaire pour les sans-abris, les personnes qui veulent échapper à la violence, les demandeurs de protection ou les personnes qui ont été incarcérées et qui ont toutes besoin d’une deuxième chance dans leur vie. Les communes doivent donc prévoir au moins une unité d’habitation pour le logement social dans chaque grand projet d’habitation, afin d’aider ces personnes.
Chaque commune doit élaborer un plan décennal de construction de logements, dans lequel, outre les logements, il est également examiné quelles infrastructures sont nécessaires pour les résidents. Si 100 personnes habiteront dans un nouveau quartier, il faut aussi réserver des espaces pour des cabinets médicaux, des crèches, des commerces ou des bureaux. En parlant de bureaux : les communes devraient se renseigner sur les espaces de bureaux qui pourraient potentiellement être convertis en logements.
La législation en vigueur prévoit que les communes peuvent s’assurer un droit de préemption dès lors qu’un terrain ou un immeuble est vendu et est dans l’intérêt public. Les Pirates utiliseront l’option du droit de préemption, si l’achat résulte dans des projets avec logements sociaux ou d’infrastructures importantes (bureau de police, cabinets médicaux, crèches, écoles, etc.).
Les règlements de construction dans les communes doivent être adaptés à l’état actuel de la technologie et permettre de nouvelles formes de construction. De nouvelles formes de rénovations énergétiques (par exemple en agrandissant l’enveloppe extérieure d’un bâtiment) doivent être autorisées. Les Pirates sont ouverts à toutes les nouvelles formes d’habitat, technologies et modèles locatifs, s’ils sont techniquement réalisables et font sens sur place. Exemples : Tiny Houses, Tiny Apartments, Constructions modulaires, etc. Là où cela fait sens, notamment dans les nouveaux quartiers, il faudrait construire davantage en hauteur.
Même si chaque logement compte, nous n’accepterons pas de conditions de logements qui ont allures de prison. Les communes doivent assurer une qualité de vie minimale dans les logements. Cela comprend le nombre de mètres carrés par personne, la lumière naturelle et l’accès à des infrastructures et des services en bonne fonction.
Tous les terrains à bâtir doivent être utilisés efficacement, afin de pouvoir construire plus de logements possibles et qu’ainsi, plus de personnes peuvent profiter d’un terrain. Par conséquent, les densités dans le plan d’occupation des sols (PAG) doivent être revues, de manière à ce qu’elles soient plus densément construites à différents endroits. Chaque commune devrait prévoir un nombre minimum de logements par parcelle de terrain et, en principe, plus aucune parcelle de terrain ne devrait être utilisée pour des villas.
Il y a suffisamment de zones de construction dans le pays, qui pourraient être mobilisées avant de creuser dans la réserve naturelle. Nous ne pouvons approuver les extensions de périmètre que si aucun autre terrain n’est disponible dans la commune. Dans le cas d’extensions de périmètre, le terrain doit être majoritairement utilisé comme espace de vie abordable. Le reste du terrain devrait être utilisé pour de nouveaux infrastructures et services.
Les communes doivent elles-mêmes donner le bon exemple lorsqu’elles achètent des denrées alimentaires, des boissons et du matériel pour leurs services et leurs structures (par exemple dans les maisons relais). Lorsque c’est l’argent des impôts qui est dépensé, à chaque fois que l’occasion se présente, la commune doit acheter des produits issus de processus de fabrication biologiques, régionaux, respectueux des saisons et équitables. La commune devrait avoir recours, lors de ses achats, à des labels tels que Fairtrade ou le sceau biologique de l’UE.
Pour les localités dépourvues de structures d’approvisionnement local gérées par le secteur privé, les communes concernées devraient, si elles disposent des moyens financiers nécessaires, s’occuper de cet approvisionnement en créant et en assurant la gestion des magasins durables (shops Secondhand, épiceries sociales, boutiques Cent, etc.). Pour ce faire, la commune ne doit pas forcément elle-même jouer le rôle d’une immobilière ou louer des surfaces, mais elle peut autoriser ou mettre en place, sans grands frais, des boutiques mobiles et des petits points de vente où l’agriculteur du coin ou l’horticulteur peuvent vendre leurs produits.
L‘industrie et l’artisanat sont importants pour le développement économique du pays, mais en respectant certaines limites. Les communes ne devraient pas chercher à attirer des activités qui n’ont aucun sens dans certains endroits, tout simplement parce qu’elles génèrent trop de saletés, de trafic ou de bruit. Les communes devraient plutôt adopter une approche régionale, ce qui leur permet de coopérer avec d’autres communes pour la gestion de zones d’activités et le partage des recettes correspondantes.
Chaque commune peut tirer profit de sa situation géographique pour attirer des activités adéquates sur son territoire. Les communes peuvent par exemple mettre en place des espaces communs de bureaux (Shared Hubs) pour que les habitants et les frontaliers ne soient pas obligés de se rendre en ville pour le travail. De cette façon, le trafic serait réduit et le commerce local renforcé, car un nombre plus important de gens pourraient consommer sur place.
Les Pirates aimeraient que l’agriculture soit à nouveau plus proche des gens. En ce qui concerne la culture de fruits, de légumes et de légumineuses, les pistes ne manquent pas, en promouvant par exemple des jardins communautaires et des vergers communaux. La commune peut également planter des arbres fruitiers (pommes, poires) dans ses parcs.
Les Pirates misent sur une politique budgétaire responsable et les responsables communaux ne peuvent pas dépenser plus que ce qu’il y a dans la caisse. La commune de devrait pas s’endetter, sauf s’il s’agit de financer des infrastructures susceptibles de profiter à la communauté à long terme et qui sont durables. Elle ne devrait pas s’endetter pour financer des monuments de prestige.
Une commune n’est pas une entreprise et ne devrait pas essayer de concurrencer le marché privé si cela ne sert pas l’intérêt public. Les dépenses communales doivent apporter une solution aux problèmes des habitants qui ne peuvent pas être réglés sur le libre marché. La commune doit intervenir prioritairement dans les domaines où le marché a échoué et laissé les gens en plan, par exemple dans le domaine du logement ou en présence d’infrastructures et de service de base.
Pour améliorer la qualité de vie dans les quartiers résidentiels existants, nous proposons d’enlever peu à peu les trottoirs et de faire de ces quartiers de véritables « Shared Spaces », où tous les usagers se partagent l’espace. Cette approche contribue à améliorer l’esthétique de nos quartiers, à faciliter la mobilité douce ou la balade en poussette, à faire en sorte que les gens s’approprient à nouveau la voirie et que les enfants puissent jouer dans la rue comme autrefois.
Afin d’enlever un maximum de voitures de la route, chaque nouveau projet de construction de logements devrait prévoir au moins une place de parking par ménage à l’intérieur même de l’immeuble. Ce parking doit être clairement affecté à l’unité de logement en question pour que les habitants puissent réellement en profiter. Les nouveaux quartiers devraient être conçus et aménagés de sorte à ce qu’on puisse se rendre facilement, et à pied, de A à B.
L‘offre de transports publics (CFL, RGTR, Tram) varie en fonction de l’endroit où on vit dans notre pays. Les communes peuvent contribuer à améliorer cette offre. Afin d’économiser des ressources, elles devraient réunir leurs efforts, en suivant l‘exemple du TICE, pour mettre en place des lignes de bus intercommunales, voire intercantonales, et en complétant l‘offre par rapport au RGTR. Les arrêts de bus doivent être aménagés pour répondre aux exigences des personnes handicapées et couvertes, de sorte que les usagers ne soient pas exposés aux intempéries.
Le transport scolaire est organisé par les communes. Selon la commune, le nombre de bus mis en service peut être élevé, surtout aux heures de pointe. Afin de réduire le bilan CO2 et l’émission de gaz d’échappement, nous aimerions que les communes misent sur des bus électriques climatiquement neutres.
Celui et celle qui se déplace à vélo ou à pied devrait être récompensé et se retrouver face à une offre d’infrastructures et de mobilité adaptée. La commune peut par exemple promouvoir et subventionner le système Pedibus dans chaque quartier afin de simplifier le chemin vers l’école pour les enfants et leurs parents. Les trottoirs doivent être propres et bien entretenus, également le long des voies secondaires. À côté de cela, les gens ont besoin de pistes cyclables sur les axes principaux, bien séparées de la circulation automobile. Faire peindre quelques lignes de sécurité sur le tarmac ne suffit pas, nous revendiquons de vraies pistes cyclables susceptibles de donner entière satisfaction aux cyclistes. Les grands immeubles collectifs devraient être dotés d’espaces de stationnement pour les poussettes et les vélos, ce qui rendrait service aux jeunes familles et aux cyclistes.
Beaucoup de gens s’engagent dans les associations de leurs communes. Or, pour se rendre de A à B, surtout à certaines heures, ces personnes dépendent souvent de leur voiture ou de transports publics efficaces. Les personnes âgées et les jeunes ne disposent pas encore (ou plus) d’un permis de conduire. Si les parents ne sont pas disponibles, les jeunes n’ont pas la possibilité de se rendre à leurs séances d’entraînement. À défaut de se faire aider par un membre de famille ou un(e) ami(e), ce constat vaut également pour les personnes âgées. Voilà pourquoi les communes devraient se concerter avec les clubs et, éventuellement, avec leurs communes voisines pour mettre en place un Service
Club Bus pour les associations, accessible à toute personne qui n’a pas la possibilité d’utiliser un moyen de transport public ou qui doit se déplacer à une heure tardive (un peu comme le Night Rider). Afin d’éviter les abus, les associations devraient transmettre une fois par an une liste de leurs membres au Service Club Bus.
Les bâtiments publics et les places publiques doivent être aménagés de sorte à faciliter l‘accès aux personnes handicapées. Le but doit être de veiller à ce que chaque personne puisse se déplacer de façon autonome dans sa commune. Les communes devraient disposer d’un service – qui serait en même temps en charge de l’urbanisme – où les personnes concernées pourront faire part de leurs réclamations en la matière.
Les Pirates plaident clairement pour une présence policière renforcée dans les communes. Dans les « quartiers à problèmes », des patrouilles policières ainsi que des agents municipaux devraient se montrer et veiller au bon ordre et à une sécurité accrue. Les communes plus grandes devraient être dotées d’un commissariat de police ouvert 24h/24, 7 jours/7.
Les Pirates se prononcent clairement contre le fait que des sociétés de sécurité privées sont engagées pour assurer la sécurité au sein de l’espace public. C’est manifestement une tâche réservée à la police et aux agents municipaux.
Il ne faut pas mettre dans le même sac toutes les personnes qui vivent dans la rue. Une distinction claire doit être faite entre des personnes ayant des intentions criminelles et celles qui n’arrivent pas à quitter la rue par leur propre force. Personne ne devrait être jugé ou condamné en fonction de sa situation et de son statut social. Ce sont justement les individus plus faibles qui devraient être pris en charge et se voir offrir une perspective par la société. Une société n’est aussi solide que son maillon le plus faible. Voilà pourquoi les Pirates misent sur des organisations caritatives et des Street Worker susceptibles de donner un premier coup de main aux gens qui se retrouvent dans la rue malgré eux. Les communes peuvent même faire appel à l’État pour que ce dernier prenne en charge la moitié des frais encourus par les Street Worker.
Les Pirates sont d’avis que le recours à une sorte de « police municipale » est une piste à suivre pour renforcer la sécurité dans nos communes. La gendarmerie a été abolie il y a quelques décennies déjà, pourquoi vouloir créer maintenant une nouvelle usine à gaz administrative ? Une bien meilleure alternative consiste à faire en sorte que la police et les agents municipaux puissent veiller au respect des lois. C’est la raison pour laquelle les Pirates s’engagent pour que les fonctionnaires communaux puissent pleinement exercer leurs compétences et assurer une certaine présence sur le terrain, ceci afin que les lois et les règlements soient pleinement respectés.
Les Pirates plaident en faveur d‘une lutte réaliste contre la criminalité. Cela veut dire plus de prévention, d’information et de sensibilisation moyennant la présence de policiers sur le terrain. Nous nous opposons à une vidéosurveillance généralisée sur l’ensemble du territoire. Les caméras et l’informatique coûtent cher, réduisent la sphère privée des gens honnêtes et ne contribuent que rarement à rendre les quartiers plus sûrs.
Dans les endroits réputés moins sûrs, la commune peut, moyennant un aménagement des alentours, améliorer le sentiment de sécurité des gens. Parfois c’est un meilleur éclairage qu’il faut, parfois c’est l’élargissement d‘un trottoir ou l’ouverture d’un petit commerce dans une zone un peu déserte qui peut apporter une amélioration. C’est à la commune de se concerter avec ses habitants pour identifier les endroits demandant de telles mesures constructives.
Dans les endroits qui tombent sous la responsabilité de la commune, c’est à elle qu’il revient de veiller à un maximum de sécurité pour les piétons, les cyclistes et les automobilistes.
Là où c’est indiqué, la limite de vitesse devrait être limitée à une fourchette comprise entre 20 km/h et 40 km/h, les passages pour piétons doivent être parfaitement visibles et des feux rouges peuvent faciliter la traversée. À proximité des endroits beaucoup fréquentés par des enfants (écoles, terrains de jeux, maisons relais, etc.) la vitesse devrait être limitée à 20 km/h, une mesure pouvant être matérialisée par des aménagements conséquents.
Des moyens techniques tels que les systèmes d’assistance dans les voitures peuvent être utiles lorsqu’il s’agit d’améliorer la sécurité de tous les jours. Pour qu’ils fonctionnent correctement, il faut veiller à ce que la signalisation routière, y compris les lignes de sécurité dont ces systèmes ont besoin pour s’orienter, soit clairement visible. Une bonne signalisation facilite également la mise en service de bus et de voitures roulant de façon autonome.
La commune peut lutter activement contre la cruauté animale à travers sa politique d‘information. Pour contribuer au changement de mentalité nécessaire, elle peut organiser ses propres campagnes de sensibilisation, par exemple dans le domaine de l’alimentation. La commune devrait promouvoir une alimentation saine et équilibrée. Elle peut le faire à l‘occasion de manifestations moyennant des actions ciblées pour promouvoir des alternatives saisonnières, régionales, végétariennes ou véganes. En coopération avec les agriculteurs locaux, la commune peut également mettre en vitrine les avantages d’un bon élevage.
Les Pirates s’opposent aux battues et plaident en faveur d’une pratique de la chasse qui soit plus respectueuse des animaux sauvages. Cela pourra se faire en ayant recours à des méthodes de chasse alternatives. Sur les terrains qui leur appartiennent, les communes peuvent elles-mêmes prendre en main les lots de chasse, engager des chasseurs professionnels et renoncer totalement aux battues. La loi sur la chasse leur permet même de prononcer une interdiction de chasse sur les terrains en question.
Un grand nombre d’asiles pour animaux sont bien remplis de chiens et de chats. Ces animaux attendent tous les jours leur chance d’être adoptés. Plutôt que d’acheter les animaux chez des éleveurs, on devrait venir en aide aux animaux qui se trouvent internés dans un asile. La commune devrait récompenser les gens prêts à adopter un animal et à assumer cette responsabilité lourde moyennant le paiement d’une prime. Dans les endroits dépourvus d’espaces boisés et de prairies devraient être aménagés des toilettes pour chiens, en particulier à proximité de terrains de jeux, de cimetières et de quartiers résidentiels. Les Pirates s’engagent par ailleurs en faveur de la mise à disposition de cimetières pour animaux.
Chaque animal en détresse a besoin d’être aidé. C’est pourquoi il importe que les centres de rassemblement d‘animaux, les asiles pour animaux et les associations de protection des animaux reconnus soient correctement équipés. Les communes devraient se concerter au niveau régional pour prendre en charge les frais de fonctionnement de ces centres d’accueil.
Tous les chiens et les chats doivent être identifiables et pour cela être dotés de puces électroniques. Dans chaque commune devrait se trouver un point de contact équipé d’un lecteur de puces électroniques permettant ainsi de retrouver les propriétaires d’animaux de compagnie égarés.
Il est dans l’intérêt tant de l’animal que de l’homme que les animaux soient stérilisés afin de faire en sorte que leur descendance ne soit pas trop nombreuse. La commune devrait veiller à ce que les animaux présents sur son territoire ne se reproduisent pas à outrance. Pour les gens ayant du mal à financer la stérilisation de leur animal, c’est à la commune de prendre en charge les frais.
Les Pirates s’opposent de façon générale à la pratique qui consiste à élever, à dresser et à présenter des animaux sauvages dans les cirques. Il n’y a aucune raison sérieuse, à part la curiosité humaine, de sortir des animaux de leur habitat naturel et de les soumettre au stress occasionné par des séances de présentation qui n’ont rien de naturel. Nous exigeons l’interdiction radicale de la présence d’animaux sauvages dans les cirques. La commune ne devrait pas autoriser la présence d’un cirque sur son territoire si la protection animale n’est pas clairement assurée.
Les Pirates s’engagent en faveur de méthodes de pêche durables. Dans les communes où la pêche est possible dans des fleuves, des ruisseaux, des lacs et des étangs, la commune devrait introduire un permis de pêche afin d’éviter le braconnage et pour pouvoir y exercer un certain contrôle. La commune devrait également, en coopération étroite avec les clubs de pêche, organiser des cours pour informer les pêcheurs sur les règles à respecter et sur la protection des animaux, de façon générale. La pratique du Catch & Release, qui consiste à attraper les poissons pour les relâcher tout de suite après, devrait être interdite dans les communes.