Lors d’une conférence de presse, les Pirates ont critiqué le dernier accord de tripartite et ont présenté des solutions alternatives équitables pour aujourd’hui et demain, afin de répartir mieux et plus équitablement l’argent entre les citoyens du pays.
Le calcul ne tient pas la route ! C’est le premier constat qu’il faut faire dans l’analyse du troisième accord de tripartite de cette année. Le calcul est mauvais car le gouvernement cache les coûts réels de toutes les mesures qui devront être financées. Aux 500 millions d’euros prévus pour l’ajustement du barème d’imposition s’ajouteront 180 millions pour couvrir les coûts d’une tranche indiciaire que le gouvernement avait promis dans le deuxième accord tripartite.
Même si la ministre des Finances promettait encore à vive voix en décembre dernier qu’elle ne voulait pas faire de politique financière « harakiri », les chiffres actuels laissent ont penser à une lente saignée des caisses de l’Etat. Sur une période de deux ans, le gouvernement planifie de dépenser plus d’un milliard et demi d’euros. C’est beaucoup d’argent, avec lequel on pourrait financer de nombreuses mesures alternatives.
Cela nous amène à la deuxième critique : les mesures fiscales sont injustes. Les familles monoparentales, qui sont les plus exposées au risque de pauvreté dans notre société, reçoivent moins qu’une famille de 2 enfants. Si on sait que la suppression de la classe d’impôt 1a ne coûterait « qu’environ » 140 millions d’euros, alors le gouvernement n’a pas profité de l’occasion pour apporter une amélioration structurelle. Au contraire, il était plus important de distribuer l’argent des impôts avec l’arrosoir.
Troisième point de critique : les aides arrivent trop tard. En remontant jusqu’à l’année 2009, les contribuables ont payé environ 30% d’impôts de trop en raison de la progression froide sur le revenu. A l’avenir, ils ne récupéreront que 6,25 %. Les gens ne verront l’argent qu’en février 2024 au plus tôt, lorsqu’ils auront rempli leurs déclarations d’impôt. Il ne s’agit donc pas d’une aide de crise, car l’aide ne viendra pas aujourd’hui, mais demain seulement.
Les Pirates ne veulent pas seulement critiquer l’accord en vigueur, mais proposer des alternatives concrètes pour montrer ce qu’on pourrait faire avec 500 millions d’euros.
Nous revendiquons comme solution équitable pour aujourd’hui une aide directe par personne, payable en 2023 et échelonnée en fonction des revenus annuels ainsi que 500€ pour chaque autre membre de famille.
Avec notre formule, une famille avec un enfant avec un salaire mensuel de 6.750€ recevrait 1.880€ de plus qu’avec le modèle proposé par le gouvernement. Un célibataire gagnant 3.009,92€ recevrait 755€ de plus qu’avec le modèle du gouvernement.
Les gens pourraient utiliser cet argent aujourd’hui sans se soucier d’attendre la déclaration d’impôts. En même temps, nous ne ferions pas la différence entre les personnes, mais entre les revenus, et nous traitons les gens de la même manière, que l’on soit locataire, que l’on ait un crédit immobilier ou que l’on soit monoparental.
Comme solution équitable pour demain, les Pirates continueront à plaider pour une réforme fiscale : les classes fiscales doivent être supprimées et remplacées par une fiscalité individuelle qui tiendra compte des situations réelles des personnes. Le barème d’imposition doit être ajusté pour que le salaire minimum soit exonéré d’impôt et que les gens n’aient à payer que l’impôt sur le revenu à partir de ce moment-là. La taxe sur le CO2, qui ne pénalise pour l’instant que la consommation, doit être complétée par un bonus climat pour motiver les citoyens à participer à la protection du climat en récompensant le renoncement à la consommation inutile.