Protéger l'environnement, le climat & la nature

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Protéger l'environnement, le climat & la nature

Seulement en protégeant notre environnement et nos ressources, nous pouvons garantir la survie de l’homme et de l’animal et assurer à long terme la prospérité de notre société. L’homme ne peut et ne doit pas détruire la base de sa vie sur notre planète bleue. Les Pirates reconnaissent clairement la priorité de la protection de l’environnement et du climat, et s’engagent pour une reconsidération de notre économie ainsi que de nos habitudes. Nous devons encourager les comportements qui harmonisent notre économie avec notre environnement et respectent nos ressources.

L'État doit acheter de manière responsable

L’État doit lui-même montrer l’exemple lors de l’achat de nourriture, boissons, matériaux et vêtements pour ses administrations et structures. Il ne doit pas économiser sur la qualité des bons aliments et produits.

C’est pourquoi les Pirates exigent:

  • Que chaque administration étatique privilégie, dans ses achats, des produits respectueux de l’environnement (biologiques, locaux, saisonniers) et équitables. Aussi concernant les vêtements et les textiles, l’accent doit être mis à l’avenir sur la mode équitable;
  • Surtout dans les cantines, l’État doit être un précurseur et soutenir l’utilisation de produits durables.

Création d'un fonds pour les catastrophes naturelles

La fondation IDEA, dans son document de travail n°7 « Quelques réflexions sur le budget 2022! », a proposé la mise en place d’un fonds pour les catastrophes naturelles permettant de mobiliser rapidement des fonds pour financer les conséquences du changement climatique au Luxembourg et soutenir les victimes. La Cour des Comptes recommande également, dans son avis budgétaire 2022, la création d’un fonds spécial pour les catastrophes naturelles.

  • Les Pirates soutiennent cette position et souhaitent mettre en place un fonds pour les catastrophes naturelles

Des incitations positives avec un bonus climatique

Nous devons motiver les citoyen(ne)s à vivre un mode de vie plus écologique principalement par des incitations positives. Les personnes qui vivent dans le respect de la nature et du climat devraient être récompensées par l’État. Le principe actuel de la taxe sur le CO2 ne fait que punir les gens, sans les motiver à réduire leurs émissions de CO2.

Le STATEC a déjà des données qui montrent ce qu’une personne gagne et consomme en moyenne par an et de combien elle a besoin pour vivre dignement au Luxembourg. On sait également, que le Luxembourg produit environ 15 tonnes de CO2 par habitant et par an. Sur la base de ces données actuelles, nous souhaitons établir un modèle fiscal pour récompenser les comportements responsables vis-à-vis du climat.

Chaque personne reçoit chaque mois une aide directe (bonus climatique) ajoutée à son salaire, sa pension ou tout autre revenu. Cette aide est distribuée, comme les allocations familiales, sans grande bureaucratie à tout le monde. Ainsi on pourrait, dans un premier temps, donner 50€ par mois à chacun:e. Après quelques années, on pourrait augmenter cette aide à 100€, 200€, etc., tout en ajustant la taxe sur le CO2. Supplémentairement la taxe sur le CO2 serait, comme une TVA, appliquée à différents produits. Ainsi une pomme bio de la Grande Région deviendrait alors moins chère qu’une pomme de la Nouvelle-Zélande par exemple. Les produits ayant parcouru de longues distances seraient plus chers que les produits locaux. Mais puisque les gens reçoivent 50€ de plus chaque mois, ils ne ressentent pas cet impact et gardent leur choix.

L’idée est que les personnes qui consomment plus paient, tandis que celles qui sont économes et écoresponsables sont récompensées à la fin du mois pour leur comportement neutre en carbone.

Les Pirates souhaitent:

  • Introduire une aide directe sous forme de bonus climatique de 50€ par mois, puis de 100€, 200€, …;
  • Ajuster la taxe sur le CO2 en conséquence pour les produits les plus nocifs ;
  • Prioriser la protection des données et l’anonymat en garantissant que les personnes et leurs consommations ne sont jamais surveillées à travers ce système.

Un besoin fondamental en eau et énergie gratuit, après : pollueur-payeur

Depuis l’invasion de l’Ukraine, la plupart des gens sont devenus conscients de la valeur de l’eau et de l’énergie. Nous devons être économes avec nos ressources et c’est pourquoi nous, les Pirates, soutenons le principe selon lequel celui qui consomme plus de ressources ou pollue davantage l’environnement doit en payer le prix (= principe pollueur-payeur).

En même temps, nous sommes convaincus qu’il est injuste de faire porter les coûts sur les plus vulnérables de notre société et que tout le monde doit avoir accès à un minimum d’énergie et d’eau.

Les Pirates veulent:

  • Que les premiers 2.000 litres d’eau du réseau soient gratuits chaque mois;
  • Que, au-delà de 2.000 litres, le prix de l’eau soit progressivement augmenté en fonction de la consommation, avec une plus grande importance accordée au prix variable par litre.

De l'eau potable pour tous

L’eau est une ressource vitale, c’est pourquoi nous devons l’utiliser avec parcimonie et responsabilité. L’eau potable ne devrait généralement pas être utilisée pour laver les voitures, arroser les jardins ou alimenter les fontaines.

Les Pirates veulent de l’eau propre pour tous en:

  • Accélérant la construction de stations d’épuration pour purifier notre eau des microplastiques, des médicaments et des substances chimiques. Dans ce contexte, la question des boues d’épuration doit également être traitée, en valorisant ces dernières au Luxembourg;
  • Installant davantage de réservoirs de récupération d’eau de pluie et de bassins de collecte dans les espaces publics et sur des grands bâtiments publics, qui peuvent être utilisés en période de sécheresse pour arroser les plantes dans la commune ou chasser les toilettes. Cela nous permet d’économiser de l’eau potable.

Non à l'énergie nucléaire!

Les sources d’énergie nucléaire ne sont pas une alternative aux énergies fossiles : l’énergie nucléaire est coûteuse et dangereuse pour les humains, les animaux et la nature. Un petit accident entraîne des conséquences qui ne peuvent plus être réversibles pendant des générations. C’est une manière incertaine et finalement aussi coûteuse de produire de l’énergie. Entretenir et démanteler les centrales nucléaires coûte très cher aux contribuables, tandis que les exploitants profitent de millions en subventions. Lors des sécheresses, il existe également un risque que les centrales nucléaires ne produisent plus d’énergie (voir la France pendant l’été 2022).

Les Pirates:

  • S’engagent au Luxembourg et dans le monde pour un arrêt de l’énergie nucléaire.

Pas de nourriture pour la poubelle

Les Pirates plaident pour une meilleure politique contre le gaspillage alimentaire. Chaque aliment coûte des ressources (temps, travail, matériaux). Les producteurs/-trices, les supermarchés et les restaurants, donc tous ceux qui vendent de la nourriture, doivent être davantage responsabilisés pour sauver des aliments. En tant que consommateurs, nous devons également valoriser la qualité des aliments.

Le gaspillage alimentaire dans notre pays doit être stoppé en:

  • Introduisant une loi, comme en France (loi Garot), qui oblige les grandes entreprises alimentaires à ne pas jeter de la nourriture;
  • Proposant aux clients des produits approchant leur date de péremption à un prix inférieur au prix d’achat;
  • Donnant les produits ayant dépassé leur date de péremption mais encore comestibles à des associations, organisations ou individus;
  • Exigeant que les grandes entreprises alimentaires produisent des statistiques mensuelles montrant combien de nourriture a été gaspillée. Sur cette base, et en collaboration avec le secteur, nous établirions un pourcentage national qui ne devrait pas être dépassé;
  • Imposant une taxe punitive sur les aliments qui sont jetés par les entreprises.

Les déchets sont à jeter dans des poubelle, pas dans la nature

Nous sommes au 21ème siècle, et tout le monde devrait être conscient qu’il faut jeter ses déchets dans une poubelle et non dans la nature. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour chacun:e.

Les Pirates luttent contre la pollution:

  • Les filtres de cigarettes compostables doivent devenir la norme au niveau européen, les filtres en plastique doivent être interdits (plastiques à usage unique);
  • Il faut davantage de campagnes contre la pollution de la nature, le public doit être massivement informé. Jeter des déchets par terre ne doit plus être considéré comme un acte anodin, qu’il s’agisse d’un chewing-gum, de papier ou d’une canette métallique;
  • L’État, en collaboration avec les communes, doit mettre en place davantage de poubelles publiques, où le tri peut également être effectué;
  • L’action « SuperDreckskëscht » doit être repensée, afin de remédier à la situation actuelle où une entreprise a reçu un monopole par suite d’actions douteuses.

Réduire le plastique à usage unique

Les Pirates s’engagent à mettre fin à l’utilisation inutile du plastique et à n’utiliser cette ressource que là où elle a un sens à long terme. Le plastique ne doit plus être une alternative bon marché à d’autres matériaux, ni un article jetable.

Pour ce faire, nous plaidons pour:

  • La fin de l’utilisation des plastiques à usage unique;
  • L’introduction d’une consigne (dépôt) sur tous les produits en plastique, afin que le plastique soit constamment recyclé et ne finisse plus dans la nature.

Éviter le greenwashing

Actuellement, il y a trop de labels. L’arbre cache la forêt et beaucoup de consommateurs/-trices ne s’y retrouve pas. Les seuls labels indépendants qui ne sont pas orientés vers le profit et qui sont impartiaux, sont les labels étatiques, qui sont légalement définis et contrôlés (par exemple, le label EU-BIO).

Nous demandons:

  • De réduire le nombre de labels en collaboration avec les professionnel(le)s du secteur BIO et de n’autoriser que les labels qui sont approuvés par la loi;
  • Que le Luxembourg s’engage également au niveau européen pour cette cause.

Régulation de l'industrie textile

L’industrie textile et vestimentaire est un secteur hautement globalisé et lucratif. La production est souvent organisée à travers les continents et les vêtements parcourent des milliers de kilomètres avant d’être disponibles dans nos magasins. Cette industrie s’est organisée au niveau international pour bénéficier d’un travail à coût bas dans des pays à bas salaires avec des réglementations environnementales moins strictes. Le bilan environnemental de l’industrie de la mode est misérable.

Les Pirates veulent introduire des mesures supplémentaires pour rendre l’industrie textile progressivement plus durable:

  • La réutilisation des vêtements doit être encouragée en permettant aux boutiques d’occasion de vendre leurs produits sans TVA (après tout, la TVA a déjà été payée sur le produit neuf);
  • Nous souhaitons créer une plateforme nationale pour les magasins d’occasion;
  • Au niveau européen, nous voulons instaurer un système de consigne pour les vêtements et un label textile durable (similaire au label bio);
  • La collecte séparée des textiles de la nouvelle loi sur les déchets doit être mise en œuvre;
  • De plus, nous plaçons l’accent sur l’introduction d’une loi sur la chaîne d’approvisionnement.

Un droit à la réparation

Le droit à la réparation signifie que tous les utilisateurs/-trices de produits peuvent effectuer des réparations aussi simplement que possible. Cela signifie qu’ils/elles doivent pouvoir soit remplacer eux-mêmes une pièce, soit avoir accès à suffisamment de points de service où le produit peut être réparé. De plus, la réparation doit également être rentable : les pièces de rechange ne doivent pas coûter plus cher que le produit lui-même et doivent être disponibles partout.

Nous revendiquons:

  • Une réduction de la TVA sur les services de réparation à 3%. Ceci devrait s’appliquer aussi à l’achat de pièces de rechange;
  • Nous voulons la même réduction pour les magasins d’occasion, où les produits peuvent être réutilisés;
  • Les entreprises spécialisées dans la réparation devraient être davantage soutenues financièrement pendant leurs premières années, en particulier si elles nécessitent des machines spéciales ou des imprimantes 3D;
  • Mettre en place un bonus de réparation selon le modèle autrichien.

TVA sur les voitures électriques

Les sources d’énergie nucléaire ne sont pas une alternative aux énergies fossiles : l’énergie nucléaire est coûteuse et dangereuse pour les humains, les animaux et la nature. Un petit accident entraîne des conséquences qui ne peuvent plus être réversibles pendant des générations. C’est une manière incertaine et finalement aussi coûteuse de produire de l’énergie. Entretenir et démanteler les centrales nucléaires coûte très cher aux contribuables, tandis que les exploitants profitent de millions en subventions. Lors des sécheresses, il existe également un risque que les centrales nucléaires ne produisent plus d’énergie (voir la France pendant l’été 2022).

Les Pirates:

  • S’engagent au Luxembourg et dans le monde pour un arrêt de l’énergie nucléaire.

Capture et réutilisation du CO2 de l'air (Carbon Capture)

Au cours des dernières années, différentes études ont conclu que la simple réduction des émissions de CO2 ne suffit plus pour atteindre notre objectif climatique d’un réchauffement global maximal de 1,5°C. En parallèle à la réduction des gaz à effet de serre, des efforts doivent également être faits pour éliminer le CO2 déjà présent dans l’atmosphère. Nous parlons ici de la capture du carbone ou de technologies à émissions négatives.
La capture du carbone consiste à filtrer le CO2 de l’air et à le stocker sous d’autres formes où il ne contribuera plus au réchauffement climatique. Cela peut se faire sous différentes formes: dans des couches de pierre ou dans des matériaux de construction comme le béton. Il y a aussi la possibilité de créer des carburants de synthèse (E-fuels). Ces carburants sont au moins neutres en CO2 et peuvent réduire davantage la part des combustibles fossiles à court et moyen terme.

Les Pirates:

  • Ont déposé une proposition de loi à la Chambre visant à promouvoir les technologies à émissions négatives (capture du carbone) dans le monde entier;
  • Sont ouverts à l’utilisation de carburants synthétiques (E-fuels) dans les domaines où ils ont du sens (navires, avions, etc.).

Moins de béton, plus de fleurs et de nature locale

Renoncer au béton permet une meilleure protection contre les hautes températures et les inondations. L’État, en collaboration avec les services de jardinage des communes, devrait privilégier la végétation spontanée et les plantes locales. La végétation spontanée nécessite moins d’entretien, favorise la biodiversité et coûte finalement moins cher aux contribuables.

Les Pirates veulent voir de la vraie nature plutôt que du béton avec des fleurs:

  • Il faut mettre fin à la bétonisation massive des espaces publics;
  • Les grands parkings en plein air devraient être recouverts d’alternatives comme du gravier, des grilles à gazon, du paillis ou de l’herbe, même si cela demande un peu plus d’entretien;
  • Dans les espaces publics, nous n’avons pas besoin de plantes ornementales artificielles, d’arbres de rue isolés ou de petites fleurs, mais nous devrions plutôt permettre la création de vrai biotopes interconnectés.

Rendre le secteur de la construction durable

Comme le Luxembourg connaît une grave pénurie de logements, il est davantage nécessaire de construire. Cependant, nous ne devons pas opposer notre politique de construction à la nature, car cela aurait de graves conséquences pour notre environnement en termes de perte de biodiversité, d’imperméabilisation des sols, d’inondations et de qualité de vie.

Pour le secteur de la construction, nos principes sont les suivants:

  • Les périmètres de construction existants ne doivent pas être étendus, car actuellement, environ 4.000 hectares de terrains à bâtir sont disponibles. Il faudrait d’abord exploiter pleinement ces zones de construction avant de bétonner des champs ou d’abattre des forêts;
  • Les machines de construction qui peuvent fonctionner avec des énergies renouvelables devraient bénéficier d’incitations fiscales. Le secteur de la construction pourrait doublement profiter, car on aurait besoin d’acheter moins de certificats de CO2 sur le marché européen;
  • De nouvelles formes de rénovation énergétique (par exemple, en agrandissant l’enveloppe extérieure d’un bâtiment) doivent être autorisées;
  • Les bâtiments construits de manière durable devraient être subventionnés;
  • Pour les projets de construction publics, une proportion de 25% de matériaux de construction durables doit être atteinte.

Réduire les déchets dans la construction

En raison de l’activité intense dans le secteur de la construction, de grandes quantités de déchets de construction sont générées : des anciens bâtiments sont démolis et du sol doit être excavé. Actuellement, il existe des décharges de déchets de construction à travers le pays où ces déchets peuvent être amenés. Cependant, dans de nombreux endroits, ces décharges sont pleines et il est depuis des années difficile d’en créer de nouvelles.

Le problème des déchets de construction doit être abordé de manière résolue:

  • Les bâtiments existants doivent être conservés autant que possible et être rénovés, restaurés ou agrandis. Cela réduit les déchets de construction pendant la phase de construction et préserve notre patrimoine architectural;
  • Un appel devrait être lancé immédiatement à toutes les communes du Luxembourg et de la Grande Région qui sont prêtes et ont de la place pour stocker les déchets de construction. L’État doit alors, en collaboration avec ces communes et le secteur de la construction, établir un plan pour réduire les déchets de construction et rendre les décharges rapidement disponibles;
  • Les procédures pour la mise en décharge des déchets de construction doivent être assouplies, dans le respect de l’environnement, afin de rendre les décharges disponibles à proximité des chantiers;
  • L’État doit financer la promotion de nouvelles décharges en collaboration avec le secteur privé.

Ne pas oublier l'armée dans la protection du climat

Le secteur militaire, avec toutes ses infrastructures et son matériel consommateur de carburant au sol, sur l’eau et dans les airs, est l’un des plus grands émetteurs de CO2 au monde. Il y a quelques années, les Pirates ont demandé une évaluation des émissions de CO2 de l’armée, et sur cette base, la politique climatique au sein de l’armée devrait être encouragée. L’armée luxembourgeoise doit être incluse dans l’atteinte des objectifs climatiques.

Le poisson n'est pas nécessairement bon pour la santé

Le documentaire Netflix « Seaspiracy » démontre combien la pêche industrielle est préjudiciable pour notre planète. Le fait que nous consommions au Luxembourg du poisson issu de la pêche industrielle entraîne des répercussions mondiales. Outre le fait que le poisson de mer a souvent parcouru des milliers de kilomètres, une grande partie du plastique présent dans nos océans est due à l’industrie de la pêche. En haute mer, il n’y a pas de contrôle : le braconnage, la pollution environnementale, la protection des animaux et l’esclavage sont au quotidien. Une telle pêche intensive sans contrôle détruit les écosystèmes.

Les Pirates veulent imposer des limites à l’industrie de la pêche:

  • Les grandes entreprises doivent être tenues responsables concernant la durabilité de leurs produits et les produits non durables devraient être taxés plus cher;
  • Le poisson provenant d’élevages locaux et biologiques devrait être vendu sans TVA.

Protéger nos forêts

Selon le STATEC, en 2021, seulement 16% de nos arbres étaient dans un bon état. Ce n’est pas seulement un problème au Luxembourg, mais à l’échelle européenne, en raison du changement climatique, des longues périodes de sécheresse et des monocultures en sylviculture. Ces derniers ont surtout favorisé la propagation du scolyte chez les épicéas. De nombreux propriétaires de forêts se rend très tôt compte que leurs abres sont contaminés, mais ne trouvent cependant personne pour abattre ces arbres malades.

Les forêts ne sont pas seulement un habitat et un réservoir actif de CO2, mais aussi un fournisseur de la ressource du bois, qui joue un rôle important dans l’économie circulaire, que ce soit pour la construction, la production ou l’énergie. Le bois, qui pousse localement dans notre pays et repousse après un certain temps, a l’avantage de ne libérer que le CO2 qu’il a stocké pendant sa durée de vie. Cela rend le bois bien plus avantageux que les énergies fossiles issues du pétrole et du charbon.

Pour protéger nos forêts au Luxembourg et à l’échelle européenne, nous devons:

  • Veiller à ce qu’aucune surface forestière dans le pays ne soit perdue. Les zones Natura 2000 doivent être préservées et ne plus être reclassées;
  • Intervenir le moins possible dans les forêts. Aucune nouvelle route forestière ne devrait être créée dans les prochaines années. Entre les zones naturelles et les zones construites ou agricoles, il devrait toujours avoir une zone tampon pour laisser de l’espace à la flore et à la faune en bordure de forêt;
  • Encourager les propriétaires de forêts à reboiser avec des essences d’arbres résistantes au climat et à pratiquer une sylviculture durable pour la consommation locale;
  • Mieux maîtriser les incendies de forêt en été. Pour cela, davantage de réservoirs d’eau doivent être installés à travers le pays;
  • Empêcher la propagation rapide des maladies et des scolytes. Un service au sein de l’administration de la nature et des forêts doit rapidement éliminer les arbres malades;
  • Obtenir des données fiables pour déterminer un pourcentage raisonnable d’énergie produite à partir de bois pour le Luxembourg;
  • Mettre en place une traçabilité pour les produits en bois sur le marché européen, en commençant par le Luxembourg pour voir comment fonctionne la chaîne de valeur nationale, de la culture au produit final;
  • Informer les citoyen(ne)s:
  • En installant des codes QR et des plaques d’information sur différents arbres et plantes, permettant aux personnes de lire l’histoire et les informations d’une plante. Cette initiative existe déjà dans de nombreuses villes dans le monde;
  • En proposant des formations sur la manière de se comporter respectueusement dans la forêt.

Mise en place d'un organe national pour le climat et l'environnement

Actuellement, le gouvernement est conseillé par des organes où les ministères décident eux-mêmes qui sont les personnes autorisées à siéger. La protection de l’environnement et du climat doit, à notre avis, être discutée partout, au niveau du gouvernement ainsi qu’au niveau local parmi la population. Le travail du Conseil citoyen pour le climat a montré que les citoyen(ne)s sont parfois prêts à aller plus loin que la politique actuelle sur certaines questions .

Les Pirates souhaitent:

  • Réformer les organes existants et les transformer en un « Conseil pour le Climat » national qui s’attaque aux problèmes liés à la protection de l’environnement et au climat au Luxembourg. Ce conseil devrait être composé d’acteurs publics (Syvicol, ministères, CNDD), mais surtout de personnes actives sur le terrain (Conseil citoyen pour le climat, Mouveco, citoyen(ne)s engagés). Ainsi, la politique de la protection du climat sera évaluée de manière plus indépendante et à un niveau plus élevé à l’avenir;
  • Exiger que pour tout projet de loi concernant l’environnement ou le climat, cet organe doive donner un avis et qu’il puisse également s’auto-saisir pour rédiger ses propres avis.

Concevoir une croissance économique intelligente

Depuis des années, la croissance est perçue comme quelque chose qui tombe du ciel. Pourtant, la croissance est politiquement souhaitée au Luxembourg, fabriquée localement et n’est pas mauvaise à tous égards. La croissance, politiquement voulue, est avant tout quantitative : plus d’économie, plus d’emplois et finalement plus de recettes fiscales pour maintenir notre système social en fonctionnement.

Cependant, depuis quelques années, nous constatons comment cette croissance quantitative affecte la qualité de vie au Luxembourg. Le problème n’est pas la croissance en soi, mais l’ampleur et la direction de la croissance. Cela est dû au fait que nous avons laissé le champ libre à la croissance quantitative et que les conséquences négatives sont ignorées, telles que les prix sur le marché du logement, le trafic, la dispersion de notre pays et la consommation excessive de ressources.

Les Pirates estiment que l’État doit guider la croissance:

  • Nous ne pouvons et ne devons pas entreprendre toute activité économique qui semble bonne sur le papier au Luxembourg, en particulier lorsqu’elle nécessite des ressources massives de sol, d’eau et l’énergie (comme par exemple, une usine de yaourts, le centre de données Google à Bissen ou encore le tourisme à la pompe). Des projets et zones économiques ou industrielles nécessitant beaucoup d’espace devraient être réalisés dans une approche commune dans la Grande Région ou intercommunale;
  • La croissance économique doit être examinée et mesurée dans une approche globale. Pour ce faire, des instruments de mesure, tels que le PIB du bien-être, doivent être développés, utilisés et communiqués de manière conséquente;
  • Il ne s’agit pas seulement de regarder le produit intérieur brut et les recettes fiscales, mais il faut également déduire les coûts qui en résultent, car l’État doit investir davantage pour maintenir la croissance. Ensuite, il faut évaluer si les investissements valent la peine par rapport à l’activité et à la croissance économique;
  • Les inconvénients de la croissance, tels que le trafic ou la construction de logements, doivent être compensés par l’État;
  • La croissance peut, grâce à une politique économique et d’urbanisation intelligente et commune dans la Grande Région, contribuer à une meilleure qualité de vie. Les emplois devraient être créés là où les gens vivent. Il faut aussi parfois être capable de renoncer à quelque chose.