Les Pirates ne tolèrent pas les attaques populistes contre ce droit et se prononcent clairement pour un soutien accru aux demandeurs/-euses d’asile. Il est important de ne pas stigmatiser les demandeurs/-euses d’asile, mais de les traiter comme des êtres humains dans une situation de détresse et d’appliquer des procédures humaines afin de respecter le droit d’asile.
L’approche européenne de la politique d’asile et des réfugié(e)s doit reposer sur la reconnaissance des droits de l’homme et respecter pleinement les exigences de la convention de Genève et de la convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant. Les accords de Dublin, qui obligent les personnes à déposer leur candidature dans le premier pays d’entrée en Europe et, le cas échéant, renvoyer ces personnes dans ces mêmes pays ne fonctionnent plus. Pour nous, les Pirates, il est déloyal d’envoyer des gens dans des pays déjà surchargés comme l’Italie. Les gens devraient être autorisés à demander l’asile dans le pays de leur choix.
La politique européenne de voisinage et de développement devrait viser une amélioration durable des conditions de vie et la promotion des droits de l’homme dans tous les pays et régions partenaires. Afin de promouvoir la politique d’asile, le Fonds « Asile, Migration et Intégration » (AMIF) doit soutenir davantage de programmes d’accueil et d’intégration des réfugié(e)s dans les différents pays membres, en se basant sur les demandes d’asile acceptées.
C’est pourquoi nous demandons:
Le parti pirate exige que les demandeurs/-euses d’asile ont la possibilité de travailler, d’aller à l’école ou de faire un apprentissage. Par conséquent, le droit du travail doit être assoupli afin que toute personne résidant au Luxembourg puisse également avoir la possibilité d’aller travailler.
Par conséquent, dès que les personnes arrivent dans le pays, un profil de compétences doit être créé, qui capture à la fois les compétences professionnelles et linguistiques, mais aussi sociales et culturelles. Ce profil serait, dans le respect de la protection des données et avec l’accord de la personne concernée, partagé avec la Direction de l’immigration, l’OLAI et l’ADEM afin de créer et mettre en œuvre un parcours de formation, d’orientation et d’intégration sans attendre la fin de la procédure d’asile.
Afin de rendre les décisions plus rapides et faciles, il devrait y avoir un seul ministère en charge de l’accueil, des procédures et de l’intégration des nouveaux résidents. La Direction de l’immigration et l’ONA devrait être placé sous la tutelle de ce ministère. Nous soutenons la création d’un comité interministériel dans lequel les partenaires sociaux et la société civile auraient également la chance de faire entendre leur voix. Ce type de mesure contribue à nos yeux à une meilleure acceptation par la population.
Un comité de gestion participative devrait être mis en place dans chaque foyer. Comme l’article 10(07) de la loi du 18 décembre 2015 relative à l’accueil des demandeurs de protection internationale et de protection temporaire le prévoit, les personnes qui habitent dans le foyer doivent avoir le droit de participer activement à la gestion de leur logement au sein du comité de gestion d’un foyer.
Selon le ministère des Affaires étrangères, la dotation en personnel dans les « centres de primo-accueil » est d’un (1) superviseur (assistant social ou éducateur) pour 40 personnes. Dans les structures d’hébergement temporaire, où les personnes sont encadrées par l’ONA, la dotation est actuellement d’un (1) encadreur/-euse pour 100 personnes. Le rapport du Okaju (Ombudsman pour enfants et jeunes) a clairement montré que c’est insuffisant et que les enfants souffrent du manque de personnel. Les grands foyers sont certainement la mauvaise voie. Nous devons mieux prendre soin des personnes traumatisées et en particulier des enfants. Les petites structures sont à notre avis le meilleur moyen pour y parvenir.
C’est pourquoi nous demandons:
Le regroupement familial des citoyen(ne)s non européens est toujours décidé au niveau national au sein de l’UE. Nous, les Pirates, exigeons une harmonisation et en même temps une simplification de ces procédures. Les familles doivent être réunies et il ne devrait y avoir aucun obstacle bureaucratique si au moins un membre de la famille a obtenu l’asile au sein de l’UE.
Pour nous, les Pirates, les mineur(e)s qui fuient leur pays d’origine et viennent au Luxembourg (seuls ou avec des membres de la famille) doivent avant tout être traités comme des enfants. C’est pourquoi nous souhaitons réformer le système de manière à ce que l’ONE (office national de l’enfance) et non plus l’ONA (office national d’accueil) soit chargé de l’accueil de ces enfants et adolescents.
Les Pirates demandent:
Le parti pirate demande que l’homosexualité, la transsexualité et leur persécution à l’étranger soient reconnues comme motifs d’asile. La réglementation actuelle en la matière ne va pas assez loin pour accorder l’asile aux personnes au Luxembourg, si elles sont persécutées dans leur pays d’origine en raison de ces caractéristiques. Le Luxembourg doit créer les procédures nécessaires pour que toute personne risquant d’être persécutée en raison de son identité sexuelle ou de sa sexualité bénéficie de la protection de l’asile.
Les infrastructures pour les demandeurs/-euses d’asile ne sont souvent pas adaptées aux besoins des individus. Par exemple, il est possible que des personnes LGBTIQ* en particulier, qui sont persécutées dans leur pays d’origine en raison de leur sexualité ou de leur identité de genre, sont réunis ici sous le même toit avec des demandeurs d’asile, qui eux sont influencés par une image hostile envers la communauté LGBTIQ* en provenance de leur pays d’origine.
On constate souvent que les personnes affectées n’osent pas parler de leur situation à cause de leurs expériences. Le cas échéant, les agent(e)s dans les foyers doivent être en mesure de comprendre ces situations et d’offrir de l’aide. Les traducteurs/-trices et le personnel de sécurité doivent être formés à ce sujet en fonction de leurs tâches, afin de pouvoir répondre de manière adéquate aux situations respectives.
Nous saluons expressément le projet de la formation « Arc-en-ciel » de la CIGALE dans les structures d’asile, qui relie la communauté LGBTIQ* aux problématiques interculturelles et souhaitons élargir cette offre avec les moyens nécessaires. Toute personne travaillant avec des demandeurs/-euses d’asile devrait avoir un accès simplifié à cette formation.
C’est pourquoi les Pirates demandent:
Il n’a pas fallu attendre les révélations et le sort des lanceurs d’alerte Chelsea Manning et Edward Snowden, pour qu’il devienne clair que les militant(e)s risquent d’être punis voire torturés pour avoir exprimé des opinions sur Internet, sur les réseaux sociaux ou pour leur engagement politique en ligne. Il y a eu des expériences similaires lors du soi-disant printemps arabe, où de nombreux militant(e)s ont été arrêtés et emprisonnés pour avoir exprimé leurs opinions sur Internet.
Les Pirates s’engagent pour :
Selon l’association de recherche « Lost in Europe », dans laquelle sont impliqués le Guardian britannique, la radio néerlandaise VPRO et le rbb, plus de 18 000 enfants réfugiés non accompagnés ont disparu des établissements publics entre 2018 et 2020. Selon les recherches de ces journalistes, il y a eu au moins 85 cas de ce type au Luxembourg. Ces mineur(e)s se retrouvent souvent entre les mains de trafiquants de personnes et sont contraints de travailler.
C’est pourquoi les Pirates demandent :
1a, rue de Luxembourg
L-8184 Kopstal (Koplescht)
[email protected]
Telefon: (+352) 20 33 37
22, rue de l’Eau
L-1449 Luxembourg
[email protected]
Telefon: (+352) 20 60 66