La législation fiscale luxembourgeoise prévoit un impôt sur la fortune minimal pour les sociétés, qui est prélevé quel que soit le résultat de l’entreprise. Surtout pour les jeunes entreprises créées avec peu de capital, cela peut générer des coûts supplémentaires qui n’ont pas toujours été planifiés à l’avance et peuvent mettre en péril l’entreprise.
De nombreuses jeunes start-up ont besoin de plus de capital, surtout après leur création, pour survivre. En même temps, ils ont du mal à lever ou à emprunter les capitaux nécessaires dans ce pays et se retrouvent donc souvent bloqués dans leur développement ou se redirigent vers l’étranger.
La création d’entreprises est un facteur très important pour l’économie et son développement. Ils contribuent à l’innovation et à la lutte contre le chômage. Chaque entreprise établie qui survit à sa phase de démarrage constitue un enrichissement pour l’économie et apporte une grande contribution à notre coexistence sociale. La politique doit donc créer les moyens permettant au plus grand nombre possible d’entreprises de surmonter cette phase et de s’implanter durablement au Luxembourg.
Ces efforts commencent pour nous par l’autorisation de l’établissement, qui à nos yeux doit enfin s’adapter à l’ère du numérique. Au moment où une personne devienne indépendante, les Pirates, estiment qu’elle n’est pas suffisamment protégée et n’est souvent pas informée de ses droits et devoirs. Les procédures du CCSS ne sont pas assez transparentes. Les gens ne comprennent souvent pas pourquoi ils doivent payer des avances, pourquoi leur base imposable a été déterminée d’une telle façon, car cela n’est souvent pas expliqué.
Nous, les Pirates, exigeons également que chaque indépendant:e puisse s’inscrire à tout moment dans la mutualité de l’employeur/-euse et être assuré. Il convient ainsi d’éviter les situations dans lesquelles les indépendant(e)s qui ne s’inscrivent pas dans les trois premiers mois doivent attendre le 1er janvier de l’année suivante pour s’affilier. Il peut actuellement y avoir des situations où des femmes tombent enceintes et il n’est alors pas possible de s’inscrire à la mutualité pour cette année concernée. Dans ce cas, elles ne seraient pas assurées par la mutualité ni pendant la grossesse ni à la naissance. Nous, les Pirates, voulons abolir cette situation précaire, en permettant une affiliation à tout moment et un fonctionnement avec un délai de grâce.
Ainsi les Pirates exigent :
Le Luxembourg a besoin de personnel qualifié et moins qualifié. Nous manquons de personnel dans tous les secteurs du pays. Les postes sur le marché du travail sont en grande partie remplis par des personnes originaires de la Grande Région, mais le Luxembourg a également besoin de personnes originaires d’autres États membres de l’UE et de pays tiers.
Par ailleurs, le parti pirate souhaite que la procédure de reconnaissance des diplômes soit simplifiée. Il ne se peut pas que les diplômes pour lesquels nous, en tant qu’État luxembourgeois, reconnaissons l’université, ne soient pas immédiatement reconnus. Souvent, les ressortissant(e)s de l’UE et de pays tiers doivent encore inscrire leur diplôme au registre des titres, même si l’université est reconnue par l’État. Ces personnes sont déjà présentes dans le pays et une telle procédure représente à notre avis donc une perte de temps et de main d’œuvre.
Par conséquent, les Pirates exigent :
L’État devrait renforcer les entreprises régionales. L’artisanat y joue clairement un rôle important. Pour nous, les Pirates, ces entreprises doivent avoir la priorité lorsqu´il s´agit d’allouer des emplacements dans une zone industrielle. L’État doit également générer plus de statistiques afin d’avoir une vision plus claire des besoins des petites et moyennes entreprises et faciliter la gestion des zones d’industrielles sur base de ces données.
Un problème que rencontrent les petites et moyennes entreprises dans ce pays est que l’entreprise ne peut souvent pas être reprise si les anciens propriétaires souhaitent la quitter. Soit il manque d’héritiers/-ières, soit le remboursement des autres héritiers/-ières est trop cher et celui qui veut reprendre l’entreprise ne peut pas rembourser les autres.
Nous, les Pirates, voulons que personne ne doit décider à l’âge de 16 ans s’il veut devenir artisan ou non. C’est pourquoi nous voulons élaborer un système qui, tout comme dans le lycée sportif, permet aux élèves de poursuivre des études classiques comme le BAC et en même temps une formation professionnelle. Des stages comme dans une école professionnelle devraient également être possibles dans le régime classique, où les étudiant(e)s vont à l’école pendant une certaine période et peuvent en même temps découvrir des entreprises.
C’est pourquoi nous demandons :
Le Luxembourg a besoin de jeunes. Cependant, le travail dans ce pays n’est plus aussi attractif pour les célibataires en raison des classes d’imposition 1 et 1a. Surtout, les personnes aux salaires plus élevés ne voient plus forcément l’intérêt de faire le long voyage jusqu’au Luxembourg. Avec un salaire de 5 400 €/mois, on obtient un revenu net plus élevé en France qu’au Luxembourg. Nous ne sommes donc plus assez attractifs pour les jeunes hautement qualifiés. C’est une raison de plus pour laquelle les différences fiscales basées sur le statut civil (marié, pacs ou célibataire) doivent appartenir au passé.
Chaque euro investi dans l’économie par des particuliers/-ières et investisseurs/-euses privés contribue à maintenir l’économie en mouvement et crée des opportunités pour l’innovation et de l’emploi. Pour encourager les gens à investir leur argent, les Pirates proposent d’offrir des incitations aux petits actionnaires pour s’impliquer activement sur les marchés financiers. Les Pirates plaident pour un abattement de 5.000 € à 10.000 € sur les bénéfices d’investissement, à condition de conserver les titres pendant au moins six mois.
Les Pirates soutiennent le développement des cryptomonnaies. Nous voyons en ces monnaies numériques une opportunité pour les gens du monde entier d’investir leur argent dans les projets et les biens dans lesquels ils croient. Nous revendiquons des cadres fiscaux attractifs pour encourager cet investissement.
Le savoir ne doit appartenir à personne. Tout le monde doit avoir le droit de pouvoir s’informer ce qui signifie pour les Pirates que le savoir doit être librement accessible et que tout le monde ne doit pas être limité par des paywalls ou des abonnements. Les programmes informatiques doivent également être accessibles à tous, sinon les personnes qui n’ont pas les moyens d’acheter ces programmes seront exclues de la participation numérique. L’indépendance vis-à-vis des programmes commerciaux empêche une politique d’information moderne. Les données ne peuvent être utilisées que si elles sont accessibles. Ce n’est que lorsque les informations et les données ne sont plus cachées derrière des licences qu’elles peuvent être utilisées de manière innovante par tous les citoyens et toutes les entreprises.
Cependant, la sensibilité ne fait pas tout – le format doit également être adapté. Rendre des données publiques, sans les rendre utilisables pour une utilisation ultérieure ne sert à rien. Les données ouvertes ne sont pas une fin en soi.
Le fait de publier des données uniquement pour pouvoir dire qu’elles sont publiques n’aide personne non plus. Le format doit être correct, les données doivent être rendues publiques en temps utile et être tenues à jour.
Nous exigeons:
Les règles actuelles en matière de droit d’auteur reposent en partie sur des vieilles idées et de vieux concepts qui ne sont plus adaptés aux possibilités technologiques actuelles. Les technologies modernes, qui permettent une copie et un échange sans perte de culture et de connaissances, offrent à chacun:e, quelles que soient ses possibilités financières, la possibilité de participer à la diversité culturelle et de s’éduquer. Le copyright et le copyright anglo-saxon empêchent la diffusion de la culture et du savoir en monopolisant l’accès à celles-ci. Le libre accès à la culture et à la connaissance constitue cependant une condition d’une société de l’information ouverte et instruite.
Les Pirates s’engagent donc pour: