Economie durable & attractive

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Faire du Luxembourg une place économique pour le domaine du climate tech

Les Pirates veulent renforcer les petits services et nos entreprises artisanales et aussi attirer le secteur du climate tech au Luxembourg. Le domaine du climate tech comprend, par exemple, les systèmes solaires dans toutes leurs formes, les (micro)éoliennes et la capture du carbone.

De cette façon, vous pouvez faire d’une pierre deux coups pour faire avancer une solution face à la crise climatique et créer des emplois durables. Pour construire des panneaux solaires, nous avons besoin d’artisan(e)s qualifiés. Nous estimons qu’environ 400 travailleurs/-euses supplémentaires seront nécessaires pour la construction d’installations photovoltaïques via notre programme Sunergy, tout en sachant qu’une partie de ces personnes auraient besoin d’être formées.

C’est pourquoi nous défendons un site économique respectueux du climat qui :

  • Crée et sécurise des emplois à long terme ;
  • Se base sur nos forces en tant que place financière ;
  • Fait de nous un pionnier en matière de technologies respectueuses du climat ;
  • Renforce nos entreprises artisanales.

Pour une place financière prête pour l'avenir

Les Pirates sont conscients de l’importance de la place financière. Nous voulons préparer la place financière pour l’avenir et devenir un pionnier en matière de finance verte. Trop de greenwashing est encore appliqué. Il est cependant clair pour nous que seule une taxonomie progressive, excluant le nucléaire et le gaz, peut nous guider vers une place financière verte.

Par conséquent, les Pirates exigent :

  • Un catalogue de critères clair et ambitieux qui fixe les valeurs limites de consommation d’eau, d’électricité et d’énergies fossiles pour les entreprises ;
  • Une charte de développement durable des grandes entreprises accessible au public ;
  • Une communication transparente sur les entreprises avec lesquelles une négociation est menée dans le but de les attirer au Luxembourg ;
  • La durabilité et le respect des droits de l’homme devraient être un critère lors d’appel d’offres. Afin d’éviter autant que possible une bureaucratie inutile pendant le processus d’un appel d’offres, les ministères devraient travailler avec les données dont ils disposent déjà via la charte de durabilité ;
  • Un taux de TVA réduit de 3% sur les réparations. Ceci dans le but d’économiser les ressources et de créer et maintenir des emplois locaux ;
  • Une approche cohérente contre le greenwashing.

Entreprises durables

Nous ne pouvons pas et ne devons pas réaliser toutes les activités économiques au Luxembourg, surtout si des consommations massives de ressources sont nécessaires, telles que la terre, l’eau et l’énergie (par exemple, l’usine de Yaourt, le centre de données Google à Bissen ou même le tourisme à la pompe). Le parti pirate favorise des entreprises qui correspondent au profil de notre pays.

Notre approche pour une économie durable :

  • Un catalogue de critères clair et ambitieux qui fixe les valeurs limites de la consommation d’eau, d’électricité et d’énergies fossiles. Les entreprises qui ne respecteraient pas ces valeurs limites ne devraient pas s’implanter au Luxembourg. La version révisée du PNEC prévoit déjà une obligation de décarbonation pour les entreprises installées au Luxembourg, qui ont une surface de travail de plus de 1.000m2;
  • Les projets dans les zones industrielles nécessitant beaucoup d’espace, doivent être réalisés selon des démarches communes avec la Grande Région ou intercommunautaire ;
  • Augmenter le niveau de transparence et en même temps l’acceptation des citoyen(ne)s dans le cadre de nouveaux projets. Nous sommes convaincus qu’une communication transparente sur les projets d’implantation au Luxembourg est bénéfique pour les résident(e)s et les entreprises. La pratique des MoU (Memorandum of understanding) négociés entre les entreprises et les ministres, et non accessibles au public, devrait cesser.

Infrastructures critiques dans les mains des pouvoirs publics

Les infrastructures critiques qui couvrent les besoins les plus fondamentaux de la société doivent être garanties. Il s’agit notamment des routes et des canalisations situées en dessous pour l’approvisionnement en eau, du transport ferroviaire, de la distribution de gaz et de l’électricité. Le parti Pirate exige que l’État continue à contrôler ces services de manière efficace, afin qu’à l’avenir chacun:e ait un accès de qualité.

Abolition de l'adhésion obligatoire à toutes les chambres

Les services des chambres professionnelles ne doivent être imposés à personne. Les lois qui obligent les entreprises à adhérer à une chambre professionnelle ne sont ni utiles ni légitimes. Pourquoi les entreprises, par exemple, devraient-elles être contraintes par la loi d’appartenir à une « Chambre de commerce » ? Le parti Pirate demande que les adhésions forcées cessent et que chacun:e soit libre d’utiliser un service (et de le payer) ou non.

Réorganisation du jeu de hasard

Certains pays, comme Malte, disposent d’une législation attractive pour attirer l’industrie du jeu de hasard sur leur territoire. En Belgique par exemple, les jeux de hasard sont strictement réglementés par des lois précises.

Le Luxembourg emprunte actuellement une voie différente et confie le monopole de toutes sortes de jeux de hasard et de paris à la Loterie Nationale. Ce monopole ne fonctionne pas : les entreprises peuvent toujours accéder au marché luxembourgeois via le marché européen. Dans tout le pays, on peut voir des machines des jeu de hasard illégales dans des cafés, où beaucoup d’argent est dépensé en passant par des serveurs étrangers (Malte, Brésil, etc.). Dans la réponse à notre question parlementaire n°2927, le ministère de la Justice a confirmé la présence de 2 000 machines illégaux. Aucun effort n’est fait pour mettre fin à ces activités illégales ou pour encadrer légalement ces machines de quelque manière que ce soit.

Cet argent n’est normalement même pas déclaré et est donc perdu en tant que recettes pour l’État luxembourgeois. Les jeux de hasard et les paris en ligne constituent un marché légitime et multimilliardaire au Luxembourg.

C’est pourquoi le parti Pirate exige :

  • De briser le monopole de l’État sur les jeux de hasard et d’adapter la loi sur les jeux de hasard de 1977 à la réalité du 21ème siècle ;
  • D’instaurer une taxe sur ces activités de jeu afin de profiter de ce marché de milliards ;
  • D’utiliser une partie de ces recettes fiscales supplémentaire, comme en Suisse, pour remplir nos fonds de pension et investir dans la prévention de la dépendance au jeu.

Digitalisation

L’échange de données entre la CNS, le CCSS, la douane et l’administration des contributions directes doit se faire de manière digitale et automatique. Aujourd’hui, même les ministères exigent trop souvent de la part des entreprises des données dont ils disposent déjà. Tout cela coûte du temps et du travail. Nous, les Pirates, voulons réduire la bureaucratie et c’est pourquoi nous exigeons que pour chaque demande adressée à l’État, aucune donnée supplémentaire ne soit demandée au ministère ou à l’administration.

Nous, les Pirates, sommes également conscients que la digitalisation va changer le monde du travail. Les professions et les compétences requises pour chaque poste changeront.

C’est pourquoi nous voulons :

  • Une digitalisation transversale où chaque ministère et administration ne se développe pas seul mais en concordance avec une stratégie nationale ;
  • Un fonds européen de Reskilling et Upskilling pour préparer les individus au monde du travail de demain.

Soutenir les entreprises qui offrent des services proches des gens

Pour les Pirates, il est clair que nos petites entreprises, dont nous avons tous besoin dans notre vie quotidienne, doivent être davantage soutenues par l’État luxembourgeois. Pour nous, il s’agit d’entreprises artisanales et de petites entreprises, comme les coiffeurs ou les boulangeries. Ces entreprises devraient avoir leur place dans les PAG et PAP, car leur travail est souvent moins intensif au niveau des ressources que celui des grandes entreprises industrielles.

De plus, une économie circulaire est nécessaire, pour garantir que les chaînes d’approvisionnement restent locales autant que possible. Il est également important d’analyser dans quelle mesure cette économie circulaire peut être soutenue au niveau de la Grande Région.

Frais de transfert

Nous, les Pirates, soutenons la revendication d’une indemnité de départ si les travailleurs/-euses formés dans le secteur privé quittent ce secteur pour aller travailler pour l’État ou les communes. Si l’employeur/-euse peut prouver que l’apprenti a terminé avec succès son apprentissage chez lui ou qu’il a offert des formations professionnelles à ses salarié(e)s dans le cadre de leur métier, alors l’autorité publique concernée doit verser une indemnité à l’employeur/-euse.

Respect du cadre légal en vue des conseils d'administration

Dans de nombreuses grandes entreprises il manque encore des représentant(e)s du personnel dans les conseils d’administration, même si la représentation des salarié(e)s est prescrite par la loi. Cependant, en 2022, il y avait 13 des 27 entreprises à participation publique dans lesquelles la délégation du personnel n’avait pas sa place au sein du conseil d’administration. Nous, les Pirates, exigeons que les lois soient respectées dans ces cas.

L'argent liquide doit persister

Pour nous il est clair qu’à l’avenir, il doit rester possible de payer en espèces.

Façonner intelligemment la croissance pour une meilleure qualité de vie pour tous

Depuis des années, la croissance est perçue comme quelque chose qui tombe du ciel. Pourtant, la croissance est politiquement souhaitée au Luxembourg, fabriquée localement et n’est pas mauvaise à tous égards. La croissance, politiquement voulue, est avant tout quantitative : plus d’économie, plus d’emplois et finalement plus de recettes fiscales pour maintenir notre système social en fonctionnement.

Cependant, depuis quelques années, nous constatons comment cette croissance quantitative affecte la qualité de vie au Luxembourg. Le problème n’est pas la croissance en soi, mais l’ampleur et la direction de la croissance. Cela est dû au fait que nous avons laissé le champ libre à la croissance quantitative et que les conséquences négatives sont ignorées, telles que les prix sur le marché du logement, le trafic, la dispersion de notre pays et la consommation excessive de ressources.

Les Pirates estiment que l’État doit guider la croissance:

  • Nous ne pouvons et ne devons pas entreprendre toute activité économique qui semble bonne sur le papier au Luxembourg, en particulier lorsqu’elle nécessite des ressources massives de sol, d’eau et l’énergie (comme par exemple, une usine de yaourts, le centre de données Google à Bissen ou encore le tourisme à la pompe). Des projets et zones économiques ou industrielles nécessitant beaucoup d’espace devraient être réalisés dans une approche commune dans la Grande Région ou intercommunale;
  • La croissance économique doit être examinée et mesurée dans une approche globale. Pour ce faire, des instruments de mesure, tels que le PIB du bien-être, doivent être développés, utilisés et communiqués de manière conséquente;
  • Il ne s’agit pas seulement de regarder le produit intérieur brut et les recettes fiscales, mais il faut également déduire les coûts qui en résultent, car l’État doit investir davantage pour maintenir la croissance. Ensuite, il faut évaluer si les investissements valent la peine par rapport à l’activité et à la croissance économique;
  • Les inconvénients de la croissance, tels que le trafic ou la construction de logements, doivent être compensés par l’État;
  • La croissance peut, grâce à une politique économique et d’urbanisation intelligente et commune dans la Grande Région, contribuer à une meilleure qualité de vie. Les emplois devraient être créés là où les gens vivent. Il faut aussi parfois être capable de renoncer à quelque chose.